lundi 11 janvier 2010

Compte rendu 15e PCJ (16/09/2009). Jeune et Innocent d’Alfred Hitchcock (1936) et Iron Monkey de Yuen Woo Ping (1993).

Ce mercredi soir, voilà un programme bien éclectique et diversifié : un classique anglais du maître du suspens et un non-moins classique du film de kung fu par un des maîtres de la chorégraphie made in HK. Du cinéma de genre avec pleins d’émotions, de situations différentes et dramatiques, de suspens, d’action et de bons sentiments. Tout le monde y trouvera son compte (hélas, ce soir, petite équipe d’irréductibles: Jacki, Mimi, Manu et Eddie).



Avant de lancer le premier film de la soirée, on commence tranquillement avec un court métrage d’animation 3D de Tomek Baginski, Fallen Art (Sztuka spadania/Pologne/2004), pour se mettre en jambes. Ce petit film de 6 minutes est un véritable bijou d’animation. Toute une mise en place méticuleuse et calculée, avec 3 étapes distinctes et autant de responsables aux tronches pas possible (le sergent à la mâchoire épaisse, le scientifique photographe rachitique à lunettes, et l’énorme général cinéaste mélomane). Les soldats sont tous pareils mais chutent chacun dans des positions différentes. Et le résultat est juste fabuleux : ces soldats et leur général qui dansent frénétiquement image par image (principe de base du cinéma) sur une musique endiablée de Fanfare Ciocarlia (*) qui rappelle les sons hystériques de Kusturica, c’est vraiment une idée énorme, surtout qu’elle met du temps à venir (les chutes des soldats, la photo de leur atterrissage et son envoi au général, puis toute la machinerie compliquée qui fait défiler sa collection d’images), pour une apothéose musicale et cinématographique. Critique pertinente du système militaire (culte du général, inutilité, cruauté et incompréhension de la guerre, sacrifice du simple troufion) sur fond d’humour noir et de cynisme mégalomane, le ton et le titre sont bien trouvés. Fallen Art est une vision intéressante de la guerre et de ses travers, comme une déchéance artistique et absurde.

http://www.imdb.com/name/nm1313617/
http://www.imdb.com/title/tt0440846/
http://www.fallen-art.com/eng/index.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Fallen_Art
http://www.catsuka.com/news_detail.php?id=1099267256
http://www.agencecm.com/radi/fiche.php?film_id=200011181&=0
http://features.cgsociety.org/story_custom.php?story_id=2715
http://maxunderground.com/articles/2005/tbaginskifa_interview.html
http://www.youtube.com/watch?v=F7HMz1WKkso&feature=fvst
http://www.youtube.com/watch?v=R3-7x6uCPnY (*)



On se marre bien en matant ça (j’adore la musique et son utilisation est géniale), et on enchaine direct sur la présentation de Jeune et Innocent d’Alfred Hitchcock (UK/1937) par Manu, film qu’il affectionne tout particulièrement (mais qu’on n’avait pu voir la dernière fois, à cause de rayures horribles sur le DVD, comme s’il avait frotté le parquet). Mais cette fois ça marche, et il nous parle du « traitement et de la mise en scène de la question du point de vue, du style de la période anglaise du cinéaste, plus classique, à l’humour différent (moins rigide qu’Arsenic et Vieilles Dentelles de Franck Capra -qu’on a vu la dernière fois-, mais plein de niaiseries aussi), du thème du faux coupable (récurrent chez Hitch). On s’éloigne très vite du meurtre pour suivre ce que nous indique le titre, un jeune innocent, au sens propre comme au sens figuré (innocence de la jeunesse et du faux coupable). Qui a tort qui a raison ? Une comédie finement menée, masquant une légère critique sociale (dogmes, institutions, bourgeoisie, religion, les adultes ont souvent tort en général), par une « subtile » direction de spectateurs où chaque image a un sens » (même le superbe plan en maquette dont on reparlera). Tourné aux studios Pinewood (et produit par Gaumont British Productions) en Angleterre, Jeune et Innocent fait partie de la période anglaise du maître du suspens, encore vierge de certaines caractéristiques de son œuvre américaine.

Résumé:
Une dispute, la nuit : un homme est giflé par une femme. L’homme est affublé d’un tic : il cligne des yeux... Le lendemain, sur une plage déserte, une jeune homme, Robert Tisdall (Derrick De Marney), aperçoit dans l’eau le cadavre d’une femme et part chercher du secours. Mais il semble que Christine, qu’il connaissait, ait été tuée avec la ceinture de son pardessus. Celui-ci a disparu et tout semble accuser Robert (de plus comme il est parti en courant, des témoins l’ont vu s’enfuir de la scène du crime).
Lors de son passage au tribunal, il réussit à s’enfuir en chaussant les lunettes de son avocat myope et commence une enquête pour retrouver son pardessus et se faire innocenter. Il trouve une alliée involontaire d’abord, puis consentante, en la personne d’Erica (Nova Pilbeam), la propre fille du Commissaire principal du Comté...
*



Et le film commence très fort, sur un plan séquence audacieux et cadré avec précision, pour une scène pleine de tension, qui nous fait entrer dans le vif du sujet, une dispute entre un couple pendant une nuit orageuse, par un dialogue dramatique et suivi de près par la caméra, qui, malgré les mouvements des acteurs, les replacent parfaitement dans le cadre, comme un champ-contrechamp sans coupe (cette séquence est justement analysée avec précision dans cette étude (1)). En tout cas, on sent immédiatement, dès ces premières images, la maitrise cinématographique d’Hitchcock, qui nous amène où il le souhaite (indice du clignement d’œil du meurtrier, qu’on retrouvera à la fin, et annonce du crime de la scène suivante). Et tout de suite après, on découvre notre jeune héros Robert en haut d’une falaise qui aperçoit quelque chose, descend et découvre le cadavre de la femme de la première scène, qui ne lui est pas inconnue (il serait « l’amant » dont parlait de manière soupçonneuse le mari criminel). Il sort de nulle part, mais connait cependant la victime. Pas de pot, car en plus, les deux jeunes filles qui ont découvert le cadavre juste après lui (raccord sonore génial de leurs cris sur des cris de mouettes), l’ont vu s’enfuir en courant (il allait chercher la police). Il est bien vite accusé (justice populaire expéditive et quiproquo rapidement emballé) et comble de malchance, la victime a été étranglée par une ceinture d’imperméable (il a comme par hasard perdu le sien il y a quelques temps). Et plus on avance, plus les doutes convergent vers lui (on notera, plus tard dans le film, la scène avec la tante suspicieuse qui flaire un truc et ne veut pas laisser partir le couple Robert/Erica).Tout l’accuse, et en quelques minutes, on est projeté dans l’histoire avec notre héros, malchanceux, jeune et innocent (ah quel titre judicieux). Mais l’innocence ici concerne aussi une tout autre chose. C’est l’innocence au sens de la naïveté, celle du héros, sans cesse insouciant et ingénu, mais aussi celle du cinéaste même, dans sa mise en scène et sa vision naïves et parfois un peu « simplistes » (l’avocat tout naze qui se fait voler ses lunettes ce qui permet au héros de s’échapper sans que personne ne le reconnaisse, grâce à son subtil déguisement avec lequel il ne voit cependant rien, la vision d’une police inutile et pas très fine, qui se fait transporter avec les cochons, et d’une enquête qui n’avance pas beaucoup, la scène dans la grange, débordante de niaiseries mielleuses, plan beauté sur les jolies filles (la belle Nova Pilbeam) avec le contre dans les cheveux et les yeux qui brillent, le plan d’ensemble sur la ville et le train qui passe en maquette playmobil qui est cependant quand même bien effectué –on se fait prendre au piège avec les lumières des voitures qui se déplacent, la ville en vue d’ensemble de nuit, soudain un train passe, la caméra s’approche un peu et on voit le trucage, surpris. Mais quand Hitchcock dans son montage, remet un plan large sur le couple dans la voiture le long des trains et des voies de chemins de fer et qu’on voit les 2 marionnettes miniatures, on se dit qu’il abuse un peu et aurait pu faire moins durer ce plan où l’artifice saute aux yeux, et on repasse au traditionnel champ-contrechamp en studio non moins artificiels, et toujours les fameux et redondants « MacGuffin » qui relancent la narration et permettent au héros de trouver le coupable et s’innocenter –la boite d’allumettes de l’hôtel où joue le méchant, et ce magnifique plan séquence sur grue, qui commence par présenter en plan d’ensemble la salle de bal, s’approche progressivement de l’orchestre de blancs grimés en noir, pour se fixer sur le batteur, qui soudain se met à cligner des yeux. C’est bon, on sait qu’il est là, maintenant on attend que les gentils le trouvent et qu’il se démasque en tiquant des yeux).
J’ai envie de dire « Sacré Hitchcock, avec ses grosses ficelles ! », car il nous mène bien en bateau tout au long du film, qui n’est qu’un prétexte pour faire l’éloge de la jeunesse et de l’innocence et nous emmener en balade avec elles. Le héros est niais au possible et ne semble pas trop soucieux de sa situation à certains moments, l’enquête des flics patauge, et finalement celle-ci est moins importante que les péripéties innocentes de notre jeune héros. Un film léger et bien fait, œuvre moins connue du maitre du suspens, qui reste cependant intéressant à regarder pour mieux comprendre l’univers du cinéaste. Une première séance bien sympa.



http://french.imdb.com/title/tt0029811/combined
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_et_innocent
http://www.youtube.com/watch?v=xd-eRc17MA0
http://site-image.eu/index.php?page=film&id=146
http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article3705
http://www.abc-lefrance.com/fiches/Jeuneetinnocent.pdf *
http://www.cinemaparlant.com/fichespeda/fp_jeuneinnocent.pdf
http://www.allocine.fr//film/fichefilm_gen_cfilm=335.html?nopub=1
http://www.notrecinema.com/communaute/v1_detail_film.php3?lefilm=15450
http://www.rayonpolar.com/Films/cineaste_Hitchcock_affiche.php?num=1&numero=26
http://www.cinetudes.com/YOUNG-AND-INNOCENT-Jeune-et-Innocent-de-Alfred-Hitchcock-1937_a106.html (1)




Iron Monkey de Yuen Woo Ping (HK/1993).
Ahah ! Enfin un film de kung fu (et un bon) programmé chez Jacki ! J’avais hâte d’admirer en grand de belles chorégraphies martiales made in HK qui ont fait la réputation de l’ancienne colonie britannique, et ça fait un moment que j’espérai profiter des PCJ pour partager mon amour du ciné kung fu (et surtout de les voir sur grand écran). Après des films de gangsters asiatiques qui se bagarrent, en voila de la vraie bagarre, les arts martiaux étant le sujet principal de ce genre de film.
Et on commence dur l’initiation avec du lourd : Yuen Woo Ping et un de ses chefs d’œuvre majeurs, l’excellent Iron Monkey.
Réalisé en 1993, année de grand crû à Hong Kong (on peut considérer la période de 1991 à 1995 comme l’apogée de l’âge d’or du nouveau cinéma kung fu hongkongais, des films comme Il Etait une fois en Chine 1, 2 et 3, The Blade, Fist of Legend, Tai Chi Master, Evil Cult ), grâce à certaines personnes importantes comme Tsui Hark (réalisateur/producteur) qui produit ce film, Yuen Woo Ping (réalisateur/chorégraphe), Jet Li (acteur emblématique des années 90), ou encore Wong Jing (réalisateur/producteur), qui ont apporté un renouveau à ce genre), Iron Monkey est un des classiques incontournables de cette période, pour une première approche du ciné Kung Fu.
Résumé :
Dans une ville où règne la corruption, seul le Docteur Yan qui s’avère être Iron Monkey (Yu Rong Guang), un bandit au grand cœur la nuit et médecin le jour, lutte contre les officiels. La venue de Wong Kai Ying (Donnie Yen) accompagné de son jeune fils Wong Fei Hung (Angie Tsang Tze Man) sera l’ultime chance pour la police de capturer Iron Monkey. Se révélant lui aussi d’une agilité prodigieuse pour les arts martiaux, Wong Kei Ying sera dans l’obligation d’arrêter le voleur s’il veut revoir son enfant, détenu en otage par la justice, alors qu’il est devenu ami du Docteur Yan sans savoir qui il est. Mais les deux héros uniront finalement leurs forces pour lutter contre l’oppression et faire triompher la justice.



Les combats sont nombreux et bien riches, les chorégraphies sont justes magnifiques et parfaitement réglées, les artistes martiaux impeccables. Comme d’habitude, on en a pour son argent avec Yuen Woo Ping, mais voir ces joutes aériennes et gracieuses sur grand écran est encore meilleur. Ça part dans tous les sens, mais l’espace est largement maitrisé par le cinéaste et ses personnages qui l’investissent totalement dans des combats de kung fu virtuoses et impressionnants. Le casting est à la hauteur (Donnie Yen, acteur fétiche du réalisateur, ici dans son premier grand rôle, Yu Ronggang, excellent acteur martial de Chine continentale, la belle Jean Wong, Yen Shi Kwan en méchant récurrent, et surtout Angie Tsan Sze Man, jeune actrice prodige dans le rôle clé du célèbre Wong Fei Hung ici enfant), les chorégraphies époustouflantes, et Yuen Woo Ping explore une nouvelle facette du docteur Wong Fei Hung, médecin, patriarche et figure martiale archi-connue en Chine et dans le cinéma de Hong Kong, après ses nombreux films sur le sujet (Drunken Master, Dance Of The Drunk Mantis, Le Héros magnifique et Tigre Blanc, Heroes Among Heroes, La Secte du Lotus Blanc de Tsui Hark qu’il chorégraphie), où la fiction prend totalement le pas sur une quelconque réalité historique. Ici, il est présenté à la sauce Robin des Bois, et encore une fois la comédie occupe une place importante, mais ne vient pas autant briser le rythme que dans certains autres de ses grands films (on pense notamment à The Taï Chi Master).



Mais la vraisemblance et la cohérence narrative ne sont pas très prisées dans le cinéma hongkongais, particulièrement dans ce genre de film, où les combats sont à la fois moteurs narratifs et sujets de l’histoire. De plus, Yuen Woo Ping est spécialiste des joutes martiales aériennes et fantastiques. Les combats sont fluides et « cohérents » par rapport à cet univers fantastique toujours très imagé des héros martiaux de la Chine, mais encore une fois, le cinéaste les tire vers le haut, à grands renforts de câblages (ceux-ci sont cependant subtilement utilisés et assez discrets) et de chorégraphies ciselées et complexes. On notera la scène où les papiers du docteur s’envolent et se font récupérer par le médecin et sa jolie assistante en quelques mouvements martiaux aériens, délicats et élégants, les facéties d’Iron Monkey (une boxe du singe surréaliste et hallucinante) et son combat contre Wong Kei Ying, sur lequel l’histoire est plus centrée que sur son fils Wong Fei Hung, qui a cependant quelques combats bien sympas, comme celui où il fait une démonstration d’arts martiaux pour vendre des pilules et obtenir de l’argent pour partir à la recherche de son père. Des mauvais garçons du marché viennent lui soutirer son argent, mais comme le veut la croyance populaire, le futur docteur Wong ne se laisse pas faire et met une raclée aux méchants, fait qui commence à asseoir la réputation martiale et justicière du personnage. Ils finissent par tout casser dans une échoppe, et le patron se plaint des dégâts, Wong Fei Hung en se battant, prend une bourse d’un de ses ennemis, pour rembourser les dégâts, le patron en prenant la poignée de pièces est un peu gêné « C’est trop » dit-il, « C’est trop ? » lui répond Wong Fei Hung, et il envoie valdinguer un dernier ennemi sur une table qui s’éclate, pour arriver au compte juste. Notons aussi l’enchainement au bâton qu’Iron Monkey enseigne au jeune Wong Fei Hung, et que ce dernier reproduira assidûment plus tard.
Et puis surtout, une pléiade de méchants hauts en couleurs (avec Yen Shi Kwan à leur tête, méchant récurrent et vraiment balaise) sont là pour entraver les héros, et ont pour conséquences des combats tout simplement magnifiques, dont l’apogée est le duel final sur les poteaux qui brulent progressivement, moment chorégraphique dont l’équilibre est l’enjeu principal (l’équilibre est d’ailleurs une des thématiques essentielles de l’œuvre de Yuen Woo Ping, qui revient tout au long de ses films, où les combats sont souvent situés à plusieurs mètres de hauteur, sur des tables ou chaises empilées, des forêts de poteaux, des installations complexes et ingénieuses, on pense aux combats de Taï Chi Master, ceux de La Secte du Lotus Blanc, ou encore Wing Chun, le final de Miracle Fighters, pour ne citer qu’eux). Les accessoires et les objets du quotidien (bols, assiettes, parapluie, bancs, tables, théières, et même des morceaux entiers de bâtiments qu’on détruit pour qu’il s’écroule sur l’adversaire) sont fréquemment utilisés pour apporter une dimension ludique aux combats, subtilement insérés dans les chorégraphies, un exercice parfaitement maitrisé par le maitre.



La nourriture encore une fois est très présente et revient ponctuer régulièrement le métrage (les repas servis au début aux faux moines Shaolin et aux gardes, le bouillon dans la marmite sur le toit, la faim de Wong Kei Ying quand personne ne veut lui donner à manger, la préparation d’un super repas par les deux maîtres qui échangent et partagent leurs connaissances culinaires et martiales, le contraste entre la population affamée et le dignitaire corrompu qui se goinfre de mets rares et délicieux), thème et motif récurrent dans ce genre de film, mais plus ou moins bien intégrés au récit. La nourriture et le fait de manger sont importants, elle a aussi pour fonction d’échange et de partage, et le réalisateur n’oublie pas de le rappeler (la scène de préparation du repas, « cuisines du Nord et du Sud », est géniale de ce point de vue, montrant en quelques images et mouvements impeccables les deux manières de faire et leur spécialité. Yuen Woo Ping a vraiment un bon kung fu de cinéaste). Encore une perle cinématographique plaisante à voir et à montrer dans le cadre de ces projections, pour initier les copains au ciné kung fu. Yuen Woo Ping est un grand réalisateur et chorégraphe, et on comprend qu’il soit parti chorégraphier des grands films d’action en occident (la trilogie Matrix, les deux Kill Bill, Dany The Dog, Tigre et Dragon, coproduction HK/Taïwan/USA), après une filmographie hongkongaise bourrée de chefs-d’œuvre, comme ce film peut l’attester.
Je pense qu’on aura surement droit à d’autres films de ce cinéaste martial et humoristique. A suivre.



http://www.imdb.com/title/tt0108148/
http://hkmdb.com/db/movies/view.mhtml?id=7647&display_set=eng
http://www.hkcinemagic.com/fr/movie.asp?id=68
http://www.cinemasie.com/fr/fiche/oeuvre/ironmonkey/
http://www.cineasie.com/Yuen_Woo_Ping.html
http://cine-hk.chez-alice.fr/Hkcine/SITE/Realisateurs/yuenwooping.htm
http://hongkongaction.free.fr/pages/yuenwooping.html
http://asia.cinemaland.net/html/movies/iron_monkey.htm
http://roroblog72.canalblog.com/archives/2009/09/10/15020831.html
http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/433-iron-monkey
http://www.paperblog.fr/2260550/iron-monkey-robin-des-bois-sortie-dvd/
http://made-in-asie.blogspot.com/2009/08/iron-monkey-yuen-woo-ping-avis-hk.html

Eddie, le 11 janv. 2010.